Voyage d’affaires

Céline était joliment balancée. Aux yeux d’Arland, son seul défaut était de ne pas soigner sa tenue autant qu’il l’eût souhaité. Le jeune directeur aimait les femmes en jupe, et Céline portait souvent le pantalon. Ce détail l’horripilait à un point tel qu’après avoir réalisé qu’il ne pouvait pas directement exiger d’elle qu’elle changeât sa garde robe, l’idée lui était venue de la licencier pour faire ensuite appel à un cabinet de placement de secrétaires en uniforme.

- …Et pour la Hollande, je réponds quoi à Roger ? demanda Céline

Arland avait envie de rendre visite à Rebecca. Mais il se sentait un peu trop las pour se rendre en Hollande dès le lendemain.

- Pour la Hollande… je vais y réfléchir. Tu peux passer me voir à mon bureau, s’il te plaît ?

Si cette conne est en jupe ce matin, j’accepte la réunion et je vais voir Rebecca demain en Hollande, trancha Arland, qui estimait ce pile ou face subtile à… trente contre soixante dix.

5.

« Han ! » s’écria Leila en Hollandais.
Leila Wegein était une jeune fille brillante. Ce job temporaire à l’aéroport de Schiphol l’aiderait à payer ses études pour

achever sa double maîtrise, qui d’ores et déjà s’annonçait avec mention. Leila parlait cinq langues couramment, et c’était là une occasion en or pour les pratiquer, de surcroît.

« Han ! » cria Leila de nouveau, mais cette fois, c’était plus un râle qu’un cri, et cela ressemblait à de l’allemand.
Le talon fin de la chaussure qui habillait à peine son pied droit s’enfonçait dans la petite bouche d’aération. Son pied gauche était calé sur le levier de vitesse, et ses mains, derrière sa tête, cramponnaient l’appui-tête de la BMW. C’était décidément une bonne chose, que ces fauteuils inclinables à l’infini. Elle lâcha un nouveau petit râle, suivi d’un « oh ! » en hollandais, pour faire comprendre à Rob que ce point qu’il venait de toucher, elle souhaitait vivement qu’il le touchât de nouveau.

Rob Van Hart n’aimait pas trop ce boulot. Les voitures le faisaient chier, pour tout dire, et passer son temps à les réviser pour des gens qu’il ne connaissait pas et ne connaîtrait jamais l’emmerdait sérieusement. C’était le soir, il faisait frais, dans le parking, et pour l’instant, Rob était occupé à trombiner Leila Wegein, pour la troisième fois depuis le début de la semaine.

Rob avait juste baissé son pantalon et son caleçon sur ses cuisses, mais le tout avait fini par tomber sur ses chevilles, sa veste était remontée le long de son dos, et son cul était maintenant à l’air, complètement.
Leila venait de crier, « ho ! » avait-elle dit en Hollandais, et Rob interpréta cela comme un signe d’admiration pour sa virilité. Il ralentit le mouvement, puis accéléra vivement, pour

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